Le Cameroun se mobilise contre l’accident vasculaire cérébral (AVC) : sensibilisation et prévention pour réduire l’impact de cette maladie.
Le 29 octobre 2024, le Cameroun a célébré la journée mondiale de lutte contre l’accident vasculaire cérébral (AVC), à l’initiative de la World Stroke Organisation. Cette journée vise à sensibiliser la population sur la prévention, la reconnaissance des symptômes et l’importance d’une prise en charge rapide. Comme à l’accoutumée, les institutions sanitaires camerounaises, en collaboration avec diverses ONG et associations de santé, ont organisédes campagnes de sensibilisation telles que des ateliers, des conférences et des séances d’information dans plusieurs hôpitaux. L’objectif de ces initiatives est d’éduquer la population sur les facteurs à risque : hypertension, diabète, tabagisme, et mode de vie sédentaire.
L’hôpital général de Douala a notamment marqué cette journée en organisant a un enseignement post-universitaire lié à la célébration de cette journée, qui avait pour thème : « L’AVC où en sommes-nous en 2024 ? ». Cet événement a réuni des professionnels de la santé, avec le Pr Mbatchou, directeur médical à l’hôpital et le Dr Paternoster à la modération. Lors de cet échange, les intervenants ont présenté un état des lieux des cas d’AVC au Cameroun, et plusparticulièrement à l’hôpital général de Douala. Ils ont également partagé les données récentes et les avancées dans la prise en charge de l’AVC, notamment grâce à la mise en place de l’Unité de Soins Intensifs Vasculaire (USIV), qui a permis une amélioration significative des taux de survie.
Le Pr Henry Luma Namme, directeur de l’hôpital Général de Douala, a souligné dans son exposé,l’importance de cette unité pour la réduction de l’impact des AVC au Cameroun. En outre, cet enseignement s’inscrit dans la formation continue du personnel médical pour mieux appréhender les risques et développer des stratégies de prévention adaptées.
Comprendre l’AVC et l’AIT
Un accident vasculaire cérébral, également appelé « attaque », survient lorsque la circulation sanguine dans ou vers le cerveau est interrompue, soit par un vaisseau sanguin bouché (AVC ischémique), soit par déchirure d’un vaisseau sanguin provoquant une hémorragie dans le cerveau (AVC hémorragique).
Dans les deux cas, les cellules cérébrales, privées d’oxygène et de nutriments, sont endommagées voire détruites.
Un accident ischémique transitoire (AIT), souvent surnommé « mini-AVC », se manifeste par des symptômes temporaires similaires à ceux d’un AVC. Bien que les symptômes disparaissent rapidement, l’AIT est un signal d’alarme, indiquant un risque accru d’AVC et nécessitant un bilan médical rapide.
Les Causes et facteurs à risque
Les AVC sont souvent causés par des dépôts de cholestérol qui rétrécissent les parois des artères, phénomène connu sous le nom d’athérosclérose. cesdépôts favorisent la formation de caillots qui obstruent les vaisseaux sanguins. les principaux facteurs de risque incluent l’hypertension, le diabète, le tabagisme, l’obésité et l’alcoolisme chronique.
Prévenir l’AVC
Pour réduire le risque d’AVC, il est recommandé de pratiquer Une activité physique régulière, d’adopter une alimentation équilibrée et de limiter la consommation de sel. Surveiller sa tension artérielle, arrêter de fumer et éviter l’alcool sont également essentiels.
LES TYPES D’AVC ET SYMPTÔMES
Les AVC se divisent en deux catégories : les infarctus cérébraux et les hémorragies cérébrales ou méningées.
Ces dernières, causées par la rupture d’une artère, sont particulièrement graves car elles entraînent une compression des tissus cérébraux.
Les signes d’alerte d’un AVC incluent une faiblesse d’un côté du corps, suivie d’un fourmillement au niveau au visage, au bras ou à la jambe, ainsi que etdes difficultés à parler ou à comprendre ce que disent les autres.
Un autre signe courant est la déformation de la bouche, avec les lèvres engourdies s’affaissant d’un seul côté, le côté droit ou gauche très alourdi, au point où des douleurs se font ressentir.
Les séquelles
Les séquelles d’un AVC peuvent inclure une perte d’autonomie, c’est-à-dire avoir des difficultés à parler, à écrire ou à lire. D’autres personnes peuvent subir une perte de la mobilité totale de leurs membres du côté droit ou gauche, tout en ayant des difficultés d’attention, de mémoire et de concentration.
Grâce aux efforts combinés des institutions sanitaires et de la société civile, cette journée de sensibilisation représente une avancée importante pour réduire l’impact des AVC au Cameroun et améliorer la prise en charge des patients et de leurs familles.
SAM
