TOKYO, 11 septembre 2024 – Les trains à grande vitesse japonais, connus sous le nom de Shinkansen, pourraient bientôt circuler sans conducteur. East Japan Railway (JR East) a annoncé son intention de déployer des trains entièrement automatisés dans une dizaine d’années, en réponse aux défis liés à la baisse démographique et au manque de main-d’œuvre.
Un Projet Innovant pour l’Avenir des Transports
À partir de 2028, JR East commencera des tests sur un itinéraire spécifique avec des trains dont la plupart des tâches seront automatisées, tout en maintenant un conducteur à bord pour superviser les opérations. Cette étape préparatoire est prévue pour évaluer la fiabilité et la sécurité de l’automatisation.
À partir de 2029, l’entreprise envisage de lancer des trains entièrement automatisés sur une section de voie hors-service avant de mettre en service une ligne totalement autonome entre Tokyo et Niigata d’ici le milieu des années 2030.
Adaptation aux Changements Sociétaux
Dans un communiqué, JR East a souligné que ce projet vise non seulement à améliorer l’efficacité et la durabilité des systèmes ferroviaires, mais aussi à répondre aux défis posés par la diminution de la population et les réformes du marché du travail. « Nous nous efforçons de rester à la pointe de l’innovation technologique, ce qui peut également aider à pallier le manque de main-d’œuvre et d’autres défis », a précisé un porte-parole de JR East à l’AFP.
Contexte Démographique et Technologique
Les Shinkansen peuvent atteindre une vitesse de 275 km/h sur la ligne prévue pour l’automatisation, et dépasser les 300 km/h sur d’autres lignes. Le Japon fait face à un vieillissement rapide de sa population, avec plus de 10 % des Japonais âgés de plus de 80 ans et près de 30 % ayant plus de 65 ans, selon les données gouvernementales de 2023.
Perspectives d’Avenir
L’initiative de JR East marque une étape importante dans l’évolution du transport ferroviaire au Japon. L’automatisation des Shinkansen pourrait non seulement transformer le secteur ferroviaire, mais aussi servir de modèle pour d’autres pays confrontés à des défis similaires en matière de main-d’œuvre et de technologie.
