Alors que l’Afrique poursuit sa transformation numérique, une récente analyse d’Opensignal révèle de profondes inégalités dans la qualité des réseaux mobiles. Si certains pays se démarquent par leurs infrastructures performantes, d’autres peinent à offrir une connectivité stable et rapide.
L’Afrique du Sud, leader incontesté
Avec une vitesse moyenne de téléchargement de 34,5 Mbps et une connectivité stable de 58,6 %, l’Afrique du Sud se positionne comme le modèle à suivre pour le continent. Ces performances résultent d’investissements conséquents dans les télécommunications et d’une infrastructure robuste.
La Tunisie se distingue également avec une connectivité stable atteignant 57,7 %, proche de celle de l’Afrique du Sud, bien que sa vitesse moyenne de téléchargement soit légèrement inférieure (20,4 Mbps). Le Maroc, avec une vitesse de 22,6 Mbps et une connectivité stable de 45,5 %, complète ce peloton de tête en Afrique du Nord.
Les défis persistants en Afrique centrale, de l’Est et de l’Ouest
À l’autre bout du spectre, des pays comme l’Angola, l’Éthiopie, la Guinée, et le Cameroun peinent à fournir des services mobiles de qualité :
• Angola : vitesse de téléchargement la plus faible du continent (7,9 Mbps).
• Éthiopie : connectivité stable alarmante, seulement 2,1 %.
• Côte d’Ivoire : malgré son rôle économique régional, elle affiche une connectivité stable de 3,4 %.
Ces résultats reflètent des problèmes structurels : insuffisance des investissements, infrastructures obsolètes et parfois instabilité politique.
Disparités régionales : un contraste frappant
L’analyse met en évidence une fracture géographique :
• Afrique australe et Afrique du Nord : Des performances globalement meilleures, grâce à des politiques proactives et des marchés plus matures.
• Afrique centrale, de l’Est et de l’Ouest : Ces régions sont freinées par des défis économiques, politiques et technologiques.
Par exemple, le Mozambique, bien qu’étant dans une région en développement, bénéficie de l’influence positive des politiques et des investissements régionaux.
Un potentiel de croissance numérique immense
Malgré les disparités, l’Afrique dispose d’un atout majeur : une population jeune et une demande croissante pour les services numériques. Cette situation offre une opportunité unique d’améliorer les infrastructures télécoms à travers :
• Des partenariats public-privé.
• Une collaboration accrue avec des investisseurs internationaux.
• Des politiques nationales ambitieuses, comme celles de l’Afrique du Sud ou de la Tunisie.
