Avec la construction de son usine à Tiko, Pristine se prépare à faire son entrée sur le marché camerounais de l’eau minérale et des boissons gazeuses. Ce projet, soutenu par le gouvernement, pourrait redynamiser l’industrie régionale.
État d’Avancement des Travaux
Le 24 octobre 2024, le ministre par intérim de l’Industrie, Fuh Calistus Gentry, a inspecté le site de l’usine de Pristine à Tiko, dans la région du Sud-Ouest. Bien que le montant de l’investissement ne soit pas communiqué, l’entreprise envisage de lancer sa production dès 2025. Ce projet fait partie des initiatives industrielles prioritaires soutenues par le gouvernement camerounais.
Un Projet Pionnier
Située dans une Zone économiquement sinistrée (ZES), la nouvelle usine de Pristine est perçue comme un symbole de réindustrialisation pour le Sud-Ouest, une région durement touchée par les conflits séparatistes depuis 2016. L’homme d’affaires Mohammed A. Abdulrahman, promoteur du projet, met en avant l’importance de cette initiative pour la revitalisation du tissu industriel local.
Produits Abordables et Matières Premières Locales
Pristine s’engage à offrir des produits à des prix compétitifs tout en valorisant les matières premières locales. En plus du marché camerounais, l’entreprise vise à profiter des opportunités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), qui permet d’accéder à un vaste marché de 1,3 milliard de consommateurs.
Concurrence Intense sur le Marché
L’arrivée de Pristine sur le marché camerounais va intensifier la concurrence dans le secteur des boissons. Les leaders actuels, comme Source du Pays et la Société des eaux minérales du Cameroun (SEMC), auront à faire face à un nouvel acteur sur le terrain. Source du Pays, avec sa marque Supermont, détient une part de marché significative après avoir surpassé la SEMC, qui était la référence historique dans le domaine.
Historique des Acteurs Principaux
Depuis 2016, Source du Pays a réussi à s’installer durablement sur le marché, après avoir racheté la société Nabco, qui produisait l’eau minérale « Opur ». Cette manœuvre lui a permis de capturer 67 % des parts de marché en 2018, tandis que la SEMC, bien que rétrogradée, continue de tenter de reconquérir sa place avec ses marques Vitale et Aquabelle, représentant environ 40 % des parts de marché en 2021.
