Le Groupement d’entreprises SOTCOCOG SA/STAPORT SA, en charge de ce projet crucial, a récemment transmis son planning d’activités pour la semaine du 5 au 10 mai 2025, signalant une intensification imminente des opérations sur le terrain.
Dans le cadre de la réhabilitation de la section Maroua-Moutourwa longue de 36 kilomètres, un nouveau pas vient d’être franchi avec la transmission, par le groupement d’entreprises en charge des travaux, du planning hebdomadaire couvrant la période du 5 au 10 mai 2025. Ce document, à la fois technique et stratégique, vient marquer une volonté de redynamisation du chantier, après une phase initiale marquée par quelques lenteurs et écarts dans l’exécution.
Ledit planning prévoit un ensemble d’activités articulées autour de plusieurs axes majeurs. En priorité, le groupement SOTCOCOG SA/STAPORT SA poursuit les actions de proximité, notamment la sensibilisation des populations riveraines au démarrage effectif des travaux. Cette démarche, essentielle à l’acceptabilité du chantier, permet d’anticiper les éventuels blocages sociaux et de renforcer la collaboration entre les entreprises et les communautés locales. Dans la même veine, une convention avec le centre de santé intégré de Moutourwa est en voie de signature. Elle permettra sans doute de baliser la prise en charge sanitaire des ouvriers sur site, mais aussi de répondre à certaines préoccupations des populations locales en matière d’accès aux soins, dans une zone où les services de santé restent encore précaires.
Parallèlement à ces actions de sensibilisation, le planning prévoit la poursuite des essais en laboratoire et le lancement des essais in situ, étape indispensable pour garantir la qualité technique des matériaux utilisés et s’assurer de leur conformité aux normes en vigueur. En matière de gouvernance locale, des efforts sont également entrepris pour renforcer les liens avec les autorités. Le groupement prévoit ainsi de continuer à prendre contact avec les responsables administratifs et traditionnels, notamment dans le département du Mayo-Kani, où certaines figures clés n’ont pas encore été rencontrées. Cette prise de contact, bien que tardive, s’avère cruciale pour une exécution fluide du projet, dans une région où la légitimité des chefs traditionnels reste fortement ancrée dans les dynamiques locales.
D’un point de vue plus opérationnel, le nettoyage du site et l’implantation des bâtiments destinés à accueillir la mission de Contrôle et l’administration font également partie des priorités de la semaine. Ces infrastructures temporaires jouent un rôle central dans la coordination technique et la supervision des travaux, et leur mise en place rapide conditionne l’efficacité des phases ultérieures du chantier.
Par ailleurs, les équipes techniques s’attèlent à produire les notes de calcul relatives aux ouvrages d’art prévus sur le tracé, notamment les buses et les dalots. Ces ouvrages, bien que souvent négligés dans les projets routiers, sont essentiels à la durabilité des infrastructures, notamment dans une zone soumise aux aléas climatiques importants. La maîtrise des écoulements d’eau et des franchissements conditionne la viabilité de la route dans le temps. Enfin, le planning hebdomadaire prévoit également la poursuite de la fabrication des panneaux de signalisation temporaire, un élément de sécurité fondamental tant pour les usagers que pour les ouvriers. Toutes ces actions convergent vers un objectif clair : combler les retards déjà enregistrés et remettre le projet sur les rails. Il faut rappeler que la réhabilitation de cette section de 36 kilomètres constitue un maillon stratégique pour la mobilité dans l’Extrême-Nord, une région enclavée, mais vitale pour l’économie et la cohésion nationale. Le rythme d’exécution des travaux, désormais mieux structuré autour d’un plan hebdomadaire précis, laisse entrevoir une volonté de recentrage et d’accélération.
