Le Fonds monétaire international (FMI) a introduit un 25e siège dans son conseil d’administration pour accroître la représentation de l’Afrique. L’Ivoirien Ouattara Wautabouna, technocrate et diplomate expérimenté, devient ainsi la voix de 14 pays d’Afrique subsaharienne, marquant une étape historique pour le continent.
Une avancée historique pour la représentation africaine
Le vendredi 1er novembre 2024, le FMI a annoncé l’ajout d’un 25e siège à son conseil d’administration, répondant aux revendications de longue date des pays africains pour une meilleure représentativité au sein de cette institution financière mondiale. La désignation de Ouattara Wautabouna, un diplomate ivoirien aguerri, à ce poste marque un tournant pour l’Afrique subsaharienne. Avec son expertise en sciences économiques et sa solide expérience politique, il représentera 14 pays du continent, même si ceux-ci n’ont encore que 1,40 % des voix au FMI.
Qui est Ouattara Wautabouna ?
Né en 1971 à Abidjan, Wautabouna Ouattara est titulaire d’un doctorat en sciences économiques de l’Université Félix Houphouët-Boigny. Il a occupé divers postes de haute responsabilité, notamment dans la politique d’intégration ivoirienne, avant de devenir secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente et ministre délégué aux Affaires étrangères. Son parcours illustre une parfaite adéquation avec les exigences de son nouveau rôle, où il devra défendre les intérêts des pays africains au sein du FMI.
Un siège pour une voix plus forte
L’ajout de ce 25e siège au conseil d’administration du FMI est la première réforme majeure depuis 1992. La pandémie de Covid-19 a révélé les limites de la représentativité africaine au sein du FMI, renforçant la volonté des dirigeants du continent de réformer l’architecture financière mondiale. Désormais, les 45 pays d’Afrique subsaharienne sont regroupés en trois circonscriptions, au lieu de deux, permettant une meilleure répartition de leurs intérêts et une voix potentiellement plus influente.
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a qualifié cette décision d’« étape historique » pour l’institution et le continent africain, affirmant que ce nouveau siège permettra de rapprocher le FMI des besoins réels des populations africaines et d’accroître leur influence sur les décisions économiques mondiales.