S’il est normal qu’en sa qualité de ministre de l’administration territoriale, il puisse effectuer des descentes sur le terrain, qu’elles soient fortuites ou non, la présence de Paul Atanga Nji est assez évocatrice que dans cette région, compte tenu de l’imminence de l’élection présidentielle, de gros enjeux sécuritaires sont à défendre.
La descente du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, qui a débuté le mardi 8 avril 2025 dans le cadre d’une visite de travail dans la région de l’Ouest du Cameroun, n’a d’ailleurs plus de secret. Selon le communiqué officiel, le ministre de l’administration territoriale s’y trouve pour des besoins de sécurité et de développement dans la perspective d’une organisation sans faute des élections à venir et spécifiquement de l’élection présidentielle qui se tiendra dans moins six (06) mois.
Dans les usages protocolaires, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a été accueilli par Awa Fonka Augustine, gouverneur de la région de l’Ouest. Ces mêmes usages ont appelé à la tenue d’une réunion de sécurité à laquelle ont pris part les autorités administratives, les responsables des forces de maintien de l’ordre, pour, a-t-on dit, une évaluation du climat politique, économique, social et sécuritaire de cette région.
Comme il fallait s’y attendre, et dans un style qui lui propre, Paul Atanga Nji s’est appesanti sur la nécessité pour les parties prenantes à travailler en synergie afin que lors de la tenue de l’élection présidentielle dont on sait très attendue dans cette circonscription administrative, tout se passe dans l’ordre et la discipline. « Nous devons travailler ensemble pour garantir un environnement stable et propice au développement ». De cette synergie d’actions souhaitée par le ministre de l’administration, il transparait aussi qu’elle est intimement liée à la proximité d’avec la région du Nord-ouest encore sous l’emprise des rebelles séparatistes qui continuent d’y poser des actions terroristes sporadiques ponctuelles pour entretenir la psychose au sein de la population. Les enjeux sont donc clairs : élaborer déjà des stratégies adaptées pour des raisons évidentes.
Région de l’Ouest
Paul Atanga Nji : ne pas se laisser distraire
En raison de ce grand moment politique d’envergure nationale attendue par le Cameroun et même la communauté internationale, il est question pour le pays de ne pas rater ce train de l’histoire quand on sait qu’il y va de l’avenir de tous. A cet effet, le ministre de l’administration territoriale a appelé à la vigilance.
« L’ennemi ne dort jamais, alors vigilance ». Cette sagesse a certainement été le pose-pied de la réunion de sécurité tenue par le ministre de l’Administration territoriale, Atanga Nji Paul, dès son arrivée dans la région de l’Ouest le 8 avril 2025. Qu’il se soit agi d’une simple coïncidence quand on sait qu’y étant, il a participé à la destruction de quelque 30 tonnes de chanvre indien et plus de 20 tonnes de cocaïne saisies par les forces actives de la région. Signe de ce qu’ici effectivement, on maintient les yeux bien ouverts. C’est conséquemment qu’il leur a adressé autant qu’aux autorités administratives, ses chaleureuses félicitations, impressionnée tant par le volume de la saisine que par la collaboration des uns et des autres ayant conduit à destruction de ces produits.
Au sujet des élections à venir, et spécifiquement de l’élection présidentielle, il a été très important pour le ministre de l’administration territoriale de s’appesantir sur ce travail en synergie entre les autorités administratives, les forces de l’ordre et la population qui induira un résultat probant. Spécifiquement, et à l’attention d’Awa Fonka Augustine, gouverneur de l’Ouest, il lui a été recommandé avec les autorités administratives sous son commandement, d’être aux côtés d’Elecam afin que l’état de droit prévale. Au niveau social, le combat devra s’accentuer en direction de ceux qui distillent des discours de haine, propagent des fausses nouvelles sans oublier d’autres aspects de la vie tels la lutte contre la contrefaçon, la contrebande, et même la manipulation politique. Bref tout ce qui pourrait être une menace à la paix.
Pour lever toute équivoque, le ministre Atanga Nji a bien indiqué que les acteurs politiques ont droit à la liberté politique, non sans nuancer ses propos en relevant que ceux qui continueraient à défier l’autorité de l’État seront traduits en justice. Le huis clos qui s’en est suivi a porté sur une évaluation du climat politique, économique, social, sécuritaire et de développement de la région Ouest.
