Le Cameroun renforce son secteur textile en adoptant 20 nouvelles normes dédiées aux textiles non tissés, une initiative visant à améliorer la qualité, la sécurité et la compétitivité des produits textiles camerounais sur le marché international.
20 nouvelles normes pour moderniser le secteur textile
Le Cameroun a franchi une étape importante en adoptant 20 nouvelles normes destinées à l’industrie textile non tissée. Ces normes, élaborées par le Comité technique 31.1 sous la supervision de l’Agence des Normes et de la Qualité (Anor), visent à moderniser le cadre normatif du secteur, à renforcer la qualité des produits, et à assurer leur sécurité. Elles couvrent des aspects variés tels que les spécifications des couches jetables, les méthodes d’essai pour évaluer la durabilité et la résistance des textiles, ainsi que le vocabulaire technique spécifique.
Un impact sur la qualité, la sécurité et la compétitivité
L’adoption de ces nouvelles normes devrait avoir un impact significatif sur le marché textile camerounais. Tout d’abord, les fabricants seront désormais tenus de se conformer à des normes strictes garantissant la qualité des produits, ce qui profitera directement aux consommateurs en leur offrant des textiles plus sûrs et plus performants. Les normes introduiront également des exigences rigoureuses en matière de fabrication des couches jetables, assurant ainsi leur sécurité.
En se conformant aux standards internationaux, l’industrie textile camerounaise pourra renforcer sa compétitivité et faciliter les échanges commerciaux tant sur le marché national qu’à l’international. Ces nouvelles règles offriront aux fabricants des références techniques fiables pour répondre aux exigences du marché global, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles opportunités d’exportation.
Le rôle central de l’ANOR
Créée en 2009, l’Anor joue un rôle essentiel dans la mise en œuvre de ces nouvelles normes. L’agence est chargée de promouvoir la normalisation et la qualité au Cameroun, soutenant les entreprises dans leur démarche de certification et assurant la surveillance du respect des normes en vigueur. En renforçant l’industrie textile, l’Anor contribue directement au développement économique du pays.
Une industrie textile diversifiée mais encore fragile
Le secteur textile camerounais offre une large gamme de produits allant du coton fibre aux vêtements, en passant par les linges de maison et les sous-vêtements. Toutefois, malgré ce potentiel, le secteur reste fragile, en grande partie en raison de la concurrence massive des produits de friperie à bas coût. Selon l’Institut national de la statistique (INS), le Cameroun a importé environ 59 431 tonnes de friperie en 2022, un chiffre qui, bien qu’en baisse par rapport à 2021, met en lumière les défis auxquels l’industrie textile nationale est confrontée.
Un pas vers la valorisation du savoir-faire camerounais
L’adoption de ces nouvelles normes représente un pas en avant dans la valorisation du savoir-faire textile local et dans la réduction de la dépendance aux importations de vêtements d’occasion. En modernisant son cadre normatif et en soutenant les producteurs locaux, le Cameroun espère créer des emplois, améliorer la balance commerciale, et promouvoir une industrie textile capable de répondre aux exigences du marché international, tout en favorisant la croissance économique du pays.