Le gouvernement zimbabwéen met en place une nouvelle réglementation obligeant les administrateurs de groupes WhatsApp à des fins professionnelles à obtenir une licence de protection des données. Une mesure visant à renforcer la cybersécurité et à protéger la vie privée des citoyens.
Le 6 novembre, le gouvernement zimbabwéen a annoncé une nouvelle mesure concernant la gestion des données personnelles dans les groupes WhatsApp à des fins professionnelles. Lors d’un déjeuner de travail réunissant des parties prenantes du secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC), Tatenda Mavetera, ministre des TIC, a précisé que les administrateurs de ces groupes devront désormais obtenir une licence de protection des données.
Les catégories de licences et leurs coûts
Les licences seront délivrées en fonction du nombre de membres dans un groupe WhatsApp, qui est limité à 1024 personnes. Ces licences sont classées en deux catégories principales :
• Catégorie 1 : pour les groupes comptant entre 50 et 1000 membres, avec des frais de 50 $ par an.
• Catégorie 2 : pour les groupes comptant entre 1001 et 100 000 membres, avec des frais de 300 $ par an.
Les licences sont valables pendant une période de 12 mois et sont renouvelables. Cette mesure vise à assurer que les administrateurs respectent les normes de protection des données et offrent ainsi une sécurité renforcée pour les informations personnelles des membres des groupes.
Délai de mise en conformité et sanctions
Les administrateurs de groupes WhatsApp ont six mois à partir de la promulgation de cette loi pour se conformer aux nouvelles exigences. À défaut de conformité dans ce délai, des sanctions sévères seront appliquées, allant d’une amende de 1000 $ (niveau 11) à une peine d’emprisonnement de sept ans. En cas de non-renouvellement de la licence, les mêmes sanctions seront également appliquées.
Une réponse aux enjeux de sécurité des données
Cette initiative intervient dans un contexte de prolifération des échanges numériques et des cybermenaces croissantes. Le gouvernement zimbabwéen cherche à protéger la vie privée des citoyens en encadrant l’utilisation des plateformes sociales, notamment WhatsApp. En 2023, le pays avait déjà légiféré contre la diffusion non autorisée de contenus intimes, avec des sanctions pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison pour les responsables de telles infractions.
Cette nouvelle législation vise à garantir un environnement numérique plus sécurisé en responsabilisant les administrateurs des groupes de communication en ligne. En rendant la gestion des données personnelles plus rigoureuse, le gouvernement espère mieux contrôler les risques liés à l’exploitation de ces informations sur les réseaux sociaux.