L’entreprise norvégienne Inrigo AS se voit confier la réhabilitation et l’extension de la station d’eau de Japoma à Douala, grâce à un financement de 49 milliards de FCFA.
L’entreprise norvégienne spécialisée dans le traitement de l’eau, Inrigo AS, a été sélectionnée pour la réhabilitation et l’extension de la station d’eau potable de Japoma à Douala. Ce projet sera financé par un prêt de 49 milliards de FCFA (environ 74,8 millions d’euros) accordé par la banque norvégienne Eksport Finance. Le président Paul Biya a autorisé la signature de cet accord de financement par le ministre de l’Économie, Alamine Ousmane Mey, le 17 octobre 2024.
Détails du projet
Les travaux de réhabilitation, prévus pour durer 24 mois, comprendront plusieurs interventions clés : la réhabilitation de la prise d’eau brute sur le fleuve Dibamba, la rénovation de la station de traitement existante, et la construction d’une nouvelle station de pompage capable d’atteindre un débit de 68 000 m³ par jour. De nouvelles installations, telles que des réservoirs d’eau traitée, un système d’acquisition de données et de supervision (Scada), ainsi qu’un dispositif d’énergie de secours, seront également mises en place.
Modernisation de l’infrastructure vieillissante
Construite en 1953, la station de Japoma a été conçue pour produire 60 000 m³ d’eau par jour afin de répondre aux besoins en eau potable de Douala jusqu’à l’an 2000. Aujourd’hui, elle ne représente plus que 30 % de la production d’eau de la ville. Grâce à cette réhabilitation, la capacité de production devrait passer à 68 000 m³ par jour, portant la production totale d’eau à Douala à 371 400 m³ par jour une fois les travaux achevés. L’objectif est d’augmenter le taux de desserte en eau à 65 % d’ici la livraison du projet en 2026.
Un impact sur plus d’un million d’habitants
Cette modernisation est essentielle pour répondre aux besoins en eau potable de plus d’un million d’habitants dans divers quartiers de Douala, notamment Japoma, Logbaba, Nyalla, Ndopassi, Yassa, Makepe, Logpom, Logbessou, PK, Ndogbong, Beedi et l’université de Douala. Placé sous la supervision du ministère de l’Eau et de l’Énergie (Minee), le projet devrait démarrer avant la fin de l’année 2024.
Avancées administratives en cours
Blaise Moussa, directeur général de la Cameroun Water Utilities Corporation (Camwater), a précisé que les diligences se poursuivent entre le ministère de l’Économie, le Minee, Camwater et les partenaires techniques et financiers afin de finaliser la convention de financement et les mesures nécessaires au démarrage des travaux.
Une expérience avérée au Cameroun
Inrigo AS n’est pas étranger au marché camerounais. En 2017, l’entreprise avait déjà obtenu un contrat de 37,8 milliards de FCFA pour la construction de deux stations de traitement d’eau d’une capacité de production de 18 000 m³ par jour à Meyomessala et Nkongsamba, financé par Eksport Finance Norvège (Eksfin).