En Guinée équatoriale, une enquête a été ouverte pour des cas de collecte illégale de taxes dans les ports de Malabo et Bata. Selon les informations officielles, environ 1,247 milliard de FCFA ont été indument facturés aux entreprises entre 2018 et 2024 par des fonctionnaires des ports.
Les autorités ont révélé que près de 10 administrations sont impliquées dans ces pratiques, y compris les ministères du Commerce, des Transports, de la Santé, de la Défense, du Trésor, de l’Agriculture, et de la Sécurité. Les fonctionnaires ont utilisé des prétextes tels que les « frais de voyage et services honoraires » pour justifier ces frais, malgré la loi n°/2022 qui réglemente les prix et prévient les abus dans les zones portuaires.
Impact économique :
- Réputation : La corruption portuaire nuit à la réputation du pays et pourrait diminuer les investissements étrangers. En 2023, la Guinée équatoriale a attiré 142 millions de dollars en investissements directs étrangers (IDE), une baisse de 89,2 % par rapport à 2022.
- Inflation : Les entreprises répercutent les taxes supplémentaires sur les prix des produits, entraînant une inflation accrue. En juillet 2024, l’inflation a atteint 2,7 %, contre 2,5 % le mois précédent.
Réformes envisagées :
Le gouvernement prévoit la création d’un guichet unique pour sécuriser les fonds auprès du Trésor public et éviter les manipulations des chaînes portuaires. Selon Transparency International, la Guinée équatoriale est le pays le plus corrompu de la zone Cemac en 2023, se classant 172e mondialement en termes de perception de la corruption.