En Guinée-Conakry, la junte au pouvoir a dissous ou suspendu près de la moitié des partis politiques du pays, invoquant un besoin d’assainissement du paysage politique. Les principales formations ont désormais trois mois pour se mettre en conformité, sous peine de dissolution définitive.
Un Rétrécissement Drastique de l’Espace Politique
Le mardi 29 octobre, la junte militaire au pouvoir en Guinée-Conakry a annoncé la dissolution ou la suspension de 50 % des partis politiques du pays. Suite à une évaluation lancée en juin dernier, le ministère de l’Administration du territoire a présenté un rapport de 180 pages détaillant les irrégularités observées. Selon le ministre Ibrahim Kalil Condé, cette campagne vise à « assainir l’espace politique » guinéen.
Un Diagnostic Sévère pour les Partis Politiques
Sur 174 partis politiques évalués, aucun n’a satisfait aux exigences légales de fonctionnement. Parmi eux, une cinquantaine ont été dissous et une autre cinquantaine suspendus en raison de l’absence d’un agrément valide, de comptes bancaires manquants, ou d’une gestion jugée opaque. Les partis ont trois mois pour se mettre en règle, sans quoi ils risquent une dissolution définitive.
Les Grands Partis sous Surveillance
Parmi les formations concernées figurent les partis des leaders historiques comme l’ancien président Alpha Condé, et des opposants en exil tels que Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré. Leurs partis sont également soumis à cette période probatoire, un coup dur pour l’opposition guinéenne, déjà affaiblie par la situation politique du pays.