Le débordement du fleuve Sénégal, causé par de fortes pluies, a provoqué des inondations touchant plus de 55 000 personnes dans les régions de Matam et Saint-Louis. Les autorités ont mobilisé des ressources importantes pour répondre à cette catastrophe, tandis que le gouvernement sénégalais annonce des mesures d’urgence pour aider les sinistrés et prévenir de futures inondations.
Un Bilan Humain et Agricole Dévastateur
Les inondations qui frappent les riverains du fleuve Sénégal ont eu un impact dévastateur. Selon un communiqué officiel du gouvernement, 55 600 personnes, réparties dans 51 villages et 44 sites agricoles, ont été directement affectées par ces crues inhabituelles. 774 ménages ont vu leurs habitations inondées, principalement dans les régions de Matam et Saint-Louis, où 95 localités sont désormais submergées.
Le débordement du fleuve a également détruit 1 002 hectares de cultures, dont du piment, du riz et du maïs, menaçant la sécurité alimentaire des populations locales. Ces chiffres alarmants montrent l’ampleur de la catastrophe pour une région déjà vulnérable aux aléas climatiques.
Une Réponse Immédiate et Massive du Gouvernement
Face à cette situation critique, le gouvernement sénégalais n’a pas tardé à réagir. Le ministre porte-parole, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, a annoncé un déblocage d’urgence de 8 milliards de francs CFA pour financer les premières mesures d’aide. Cette enveloppe vise à répondre aux besoins immédiats des sinistrés et à prévenir une aggravation de la situation.
La gestion de la crise est coordonnée par le ministre de l’Intérieur, avec le concours de plusieurs ministères, dont ceux des Forces armées, de la Santé, de l’Hydraulique, et de l’Assainissement. Des interventions concrètes ont déjà eu lieu, notamment à Bakel, où 150 tonnes de riz et 1 000 000 litres d’eau potable ont été distribués aux populations affectées. De plus, un hôpital militaire a été installé pour offrir des consultations médicales gratuites.
Une Solidarité Affirmée par le Président Bassirou Diomaye Faye
En visite à Bakel, l’une des zones les plus touchées, le président Bassirou Diomaye Faye a exprimé sa solidarité aux sinistrés et leur a assuré que l’État serait à leurs côtés pour surmonter cette épreuve. Il a également annoncé que le gouvernement ne se limiterait pas à la gestion de l’urgence, mais qu’il travaillait déjà sur des solutions durables pour prévenir de futures catastrophes. Un plan de mitigation est en cours d’élaboration pour apporter des réponses structurelles à ces inondations récurrentes.
« Je veux dire aux populations que nous sommes à leurs côtés et que nous agissons pour leur apporter le réconfort nécessaire. Le gouvernement met tout en œuvre pour atténuer les souffrances, mais également pour empêcher que de telles situations ne se reproduisent », a déclaré le Chef de l’État.
Des Infrastructures Résilientes pour Prévenir de Futures Inondations
Au-delà de l’urgence immédiate, le gouvernement sénégalais est déterminé à prendre des mesures préventives. Dans son communiqué, il a annoncé la construction d’infrastructures résilientes, telles que des digues de protection et des routes adaptées, pour prévenir de futurs débordements du fleuve Sénégal.
Le fleuve, qui prend sa source en Guinée et traverse le Sénégal, la Mauritanie et le Mali, est une importante voie d’eau partagée par ces trois pays. Tous trois sont notamment concernés par le barrage hydroélectrique de Manantali, au Mali, qui joue un rôle central dans la gestion des eaux du fleuve.
Les autorités sénégalaises ont également fait état de la montée des eaux du fleuve Gambie, qui menace désormais les villages situés à proximité, aggravant encore la situation.