L’enveloppe sera allouée au financement entre autres du barrage hydroélectrique de Kikot, du projet de Bus Rapid Transit (BRT) de Yaoundé, et l’amélioration du climat des affaires.
Pour la période 2025-2027, l’UE prévoit de mobiliser 91 millions d’euros (environ 59,6 milliards de francs CFA) pour financer de nouveaux projets, y compris le barrage hydroélectrique de Kikot et le projet de Bus Rapid Transit (BRT) de Yaoundé, une solution de transport urbain innovante pour la capitale camerounaise.
Le 14 novembre 2024, le gouvernement de la République, conduit par le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT), Alamine Ousmane Mey, Coordonnateur du partenariat Cameroun-Union européenne, et la délégation de l’Union Européenne ayant à sa tête l’Ambassadeur, chef de Délégation de l’Union Européenne au Cameroun et en Guinée équatoriale, Son Excellence Jean-Marc Chataigner, se sont réunis à Yaoundé pour la 3e session du dialogue économique et technique Cameroun-UE. Cet événement marque une étape importante pour le renforcement de la coopération entre le Cameroun et l’Union européenne, dans le but d’intensifier les projets de développement et d’améliorer le climat des affaires dans le pays.
Les différentes parties ont revisité les axes de leur partenariat et abordé les prochains chantiers à réaliser dans un cadre rénové. La session se tient au lendemain de la signature de l’accord de SAMOA et de sa ratification par le Cameroun au cours de l’année 2024.
Deux thématiques principales ont été abordées lors de cette session. La première portait sur les nouveaux outils que l’UE met à disposition pour financer des infrastructures structurantes et soutenir le secteur privé au Cameroun. La deuxième thématique abordée concernait l’amélioration du climat des affaires au Cameroun. Cet axe prioritaire vise à rendre le pays plus attractif pour les investisseurs, avec un dialogue renforcé entre le secteur public et privé.
Rappelons que, d’après le dernier rapport sur l’investissement dans le monde publié par la CNUCED (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement), le pays a affiché un montant de 532,2 milliards de FCFA des investissements provenant des non-nationaux, l’année écoulée. Soit une baisse de 44,9 milliards de FCFA par rapport au montant de l’année 2021, au terme de laquelle l’enveloppe des IDE avait culminé à hauteur de 577,1 milliards de FCFA.
D’après la CNUCED, le recul du flux des investissements directs étrangers (IDE) au Cameroun est essentiellement dû à des facteurs endogènes (persistance des foyers de crise dans certaines régions, problèmes énergétiques, insécurité foncière, etc.), mais également à des facteurs exogènes, notamment les perturbations observées dans la chaîne d’approvisionnement du fait de la crise russo-ukrainienne. En effet, les investissements en provenance de l’Europe restent les plus importants en Afrique : Royaume-Uni (36 000 milliards de FCFA), France (32,4 milliards de FCFA). Au regard de la situation globale des IDE au Cameroun sur les cinq dernières années, ces investissements ont connu une baisse progressive.