Après son investissement dans le barrage de Nachtigal (420 MW) au Cameroun, le fonds panafricain Africa50 envisage de diversifier ses projets dans le pays. L’objectif : accompagner le Cameroun dans sa Stratégie nationale de développement 2030 (SND30), en investissant dans des secteurs comme l’énergie, le gaz et les infrastructures aéroportuaires.
Africa50 : un partenaire stratégique pour le développement du Cameroun
Le 31 octobre 2024, Alain Ebobissé, directeur général d’Africa50, a rencontré Alamine Ousmane Mey, le ministre camerounais de l’Économie, pour discuter des futures ambitions d’Africa50 dans le pays. Déjà partenaire du projet de construction du barrage de Nachtigal, en cours de finalisation dans la région du Centre, Africa50 souhaite étendre ses investissements à d’autres infrastructures essentielles pour accompagner le développement du Cameroun.
Des projets énergétiques ambitieux en ligne de mire
Le gouvernement camerounais compte sur Africa50 pour contribuer à l’atteinte des objectifs de sa SND30, qui nécessite 88 000 milliards de FCFA. Dans cette perspective, Alamine Ousmane Mey a exprimé le souhait de voir Africa50 soutenir des projets comme le barrage de Kikot (500 MW) et Grand Eweng (1 000 MW), dans le but d’atteindre une capacité de production de 5 000 MW d’ici 2030.
Diversification des secteurs d’investissement
En dehors de l’énergie, Alain Ebobissé a déjà manifesté l’intérêt d’Africa50 pour le secteur aéroportuaire et l’exploitation du gaz, dans l’optique de gazéifier davantage l’économie camerounaise, en ligne avec les besoins de transition énergétique. Ces projets pourraient offrir de nouvelles perspectives économiques pour le Cameroun, tout en renforçant la position d’Africa50 dans le pays.
Un fonds dédié au développement des infrastructures en Afrique
Créé en 2014 par 22 gouvernements africains et la Banque africaine de développement (BAD), Africa50 finance les infrastructures sur le continent via des mécanismes innovants. Avec un portefeuille de 25 projets répartis dans 28 pays africains et un total d’investissements de 8 milliards de dollars, ce fonds répond à un besoin pressant d’infrastructures, comblant un gap de financement annuel estimé entre 120 et 160 milliards de dollars.