Retards de paiement, lenteurs administratives et contraintes techniques : le ministère des Travaux publics passe à l’action pour relancer les projets routiers en souffrance. Une revue stratégique a été lancée à Yaoundé pour identifier les blocages et proposer des solutions concrètes.
Une réunion stratégique pour faire le point
Ce lundi à Yaoundé, Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics, a officiellement lancé une revue technique des projets relevant de la direction des investissements routiers. L’objectif est clair : évaluer les avancées et les retards, identifier les obstacles majeurs et garantir la livraison des infrastructures dans les délais contractuels.
« Il s’agit d’apprécier les performances des équipes projet dans l’achèvement des travaux, mais aussi de comprendre les raisons des retards. Ces raisons peuvent être administratives, techniques ou financières », a précisé le ministre.
Le nerf de la guerre : les paiements
Parmi les principaux freins évoqués figure en bonne place le retard dans le paiement des décomptes et des indemnisations. Une situation qui pèse lourdement sur la mobilisation des entreprises sur le terrain. Joseph Abanda, directeur des affaires générales au ministère, a tenté de rassurer :
« Des dispositions budgétaires ont été prises. Les engagements ont été faits dès le quatrième trimestre de l’année dernière. Malheureusement, une partie des paiements attendus n’a pas encore été concrétisée jusqu’en mars. »
Il admet toutefois que certaines entreprises n’ont pas toujours fourni l’information correcte, ce qui complique le suivi. Mais une solution globale est en cours d’élaboration pour fluidifier les paiements.
Des avancées notables sur certains chantiers
Sur le terrain, la situation varie considérablement d’un projet à l’autre. Un exemple encourageant vient de la deuxième phase de l’autoroute Yaoundé-Douala. Selon Huang Xunbigo, représentant de l’entreprise chinoise en charge des travaux :
« Du PK60 au PK100, les études de tracé sont terminées. Entre le PK100 et le PK201, les plans d’emprise sont achevés, tout comme les plans de déforestage. Les limites d’emprise sont implantées jusqu’au PK89. »
Les travaux de terrassement et de déforestage pourront débuter une fois les emprises complètement libérées. La même entreprise est également engagée sur le tronçon Edéa-Dizangue-Mouanko, où elle a présenté un état d’avancement similaire.
Une revue qui se poursuit
Cette revue des projets se poursuivra ce mardi avec un focus sur les projets d’entretien routier et ceux à financement conjoint. L’ambition du ministère : redynamiser l’ensemble du portefeuille des projets routiers pour répondre aux attentes des usagers et booster la connectivité nationale.




