La fusion entre Gold Fields et AngloGold Ashanti, visant à créer la plus grande mine d’or d’Afrique au Ghana, reste en suspens en raison d’obstacles réglementaires, repoussant le projet qui aurait permis de surpasser la mine de Kibali en RDC.
La Plus Grande Mine d’Or d’Afrique en Suspens : Le Ghana Confronté à des Défis Réglementaires
Le Ghana s’apprête à détrôner la République Démocratique du Congo en créant la plus grande mine d’or d’Afrique, mais des obstacles réglementaires freinent le projet. La fusion entre les géants miniers Gold Fields et AngloGold Ashanti, qui devait permettre la production de 900 000 onces d’or annuelles, est actuellement bloquée. Le complexe minier Iduapriem-Tarkwa, destiné à dépasser la mine de Kibali en RDC (700 000 onces annuelles), demeure incertain en l’absence des autorisations nécessaires du gouvernement ghanéen.
Une Fusion Bloquée et un Calendrier Indéterminé
Gold Fields et AngloGold Ashanti, qui exploitent respectivement les mines d’Iduapriem et de Tarkwa au Ghana, ont annoncé en mars 2023 leur projet de fusionner ces sites pour créer une structure de production sans précédent. Cette fusion permettrait non seulement d’augmenter la production mais également de prolonger la durée de vie des mines tout en réduisant les coûts d’exploitation. Cependant, le Parlement ghanéen n’a pas encore statué sur ce projet, et l’élection présidentielle de décembre pourrait retarder toute décision jusqu’en 2024.
Dans un communiqué diffusé le 7 novembre 2024, les deux compagnies expriment leur engagement envers cette fusion, mais précisent qu’elles continueront à exploiter et à améliorer leurs actifs respectifs en attendant une décision gouvernementale.
Un Leadership Minier Africain en Jeu
Avec des chiffres impressionnants en 2023 — 551 100 onces pour Tarkwa et 268 000 pour Iduapriem — le Ghana s’affirme comme leader africain dans le secteur aurifère. En cas de fusion, la mine combinée Iduapriem-Tarkwa pourrait rivaliser avec les plus grandes mines mondiales, consolidant ainsi la position du Ghana sur le marché international de l’or. En attendant, le pays diversifie sa production grâce à des projets comme Ahafo North et Namdini, prévus pour 2025, qui devraient ajouter environ 600 000 onces d’or par an, contribuant à atteindre une production nationale de 4,3 à 4,5 millions d’onces d’ici 2024.
Une Attente Stratégique
En l’absence de clarifications gouvernementales, le projet de fusion reste en suspens, forçant Gold Fields et AngloGold Ashanti à patienter. Néanmoins, cette période d’incertitude n’empêche pas le Ghana de renforcer sa capacité minière. En misant sur de nouveaux projets et des investissements à long terme, le pays entend bien maintenir son leadership aurifère en Afrique, quelles que soient les issues réglementaires entourant le projet Iduapriem-Tarkwa.