Prévue pour démarrer le 28 janvier 2025, la Banque africaine de l’Énergie (AEB) vise à combler le déficit énergétique du continent africain en soutenant des projets dans les secteurs pétrolier, gazier et potentiellement des énergies renouvelables. Ce lancement intervient dans un contexte de besoins croissants en investissements pour répondre aux défis énergétiques et climatiques de l’Afrique.
La Banque africaine de l’Énergie : un projet ambitieux pour l’indépendance énergétique de l’Afrique
La Banque africaine de l’Énergie (AEB) se prépare à lancer officiellement ses activités le 28 janvier 2025, selon une annonce faite par le gouvernement nigérian à l’issue de la 19e réunion du conseil d’administration de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO), tenue à Yaoundé le 30 octobre dernier. Cette institution, fondée en juin 2024 par l’APPO en partenariat avec Afreximbank, dispose d’un capital initial de 5 milliards de dollars et vise à accélérer le développement des infrastructures énergétiques en Afrique.
Avec un continent où 600 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité, l’Agence internationale de l’Énergie (AIE), organisation intergouvernementale autonome créée en 1974 pour garantir la sécurité énergétique mondiale et conseiller les pays sur leur politique énergétique, estime que plus de 200 milliards de dollars d’investissements annuels sont nécessaires pour répondre aux besoins énergétiques et climatiques de l’Afrique d’ici 2030. Basée à Paris et regroupant 31 pays membres, l’AIE fait autorité en matière d’analyse et de statistiques énergétiques mondiales. C’est dans cette perspective que l’AEB, nouvellement créé, entend jouer un rôle crucial, en soutenant le financement de projets dans les secteurs du pétrole, du gaz naturel, et potentiellement des énergies renouvelables.
Vers un siège opérationnel en janvier à Abuja
Le ministre nigérian du Pétrole, Nicholas Agbo Ella, a annoncé que les travaux de construction du siège de l’AEB à Abuja touchent à leur fin, et son inauguration est prévue pour janvier 2025. Il a également précisé que le Nigeria a déjà versé 69,12 millions de dollars pour contribuer au capital de l’institution, marquant ainsi son engagement dans cette initiative continentale.
Le Dr Omar Farouk Ibrahim, secrétaire général de l’APPO, a quant à lui révélé que la moitié des fonds nécessaires au lancement de l’AEB sont déjà mobilisés, encourageant les pays membres à poursuivre leurs efforts pour garantir un démarrage dans les délais.
Un outil stratégique pour combler le déficit énergétique africain
En plus de ses ambitions dans le secteur pétrolier et gazier, l’AEB pourrait également contribuer au financement de projets d’énergies renouvelables, s’inscrivant ainsi dans les objectifs de transition énergétique de l’Afrique. Avec des ressources abondantes en pétrole et gaz naturel, le continent africain dispose d’un potentiel énorme pour renforcer son indépendance énergétique tout en respectant les engagements climatiques globaux.
En somme, le lancement de l’AEB représente une étape clé pour l’Afrique dans sa quête de sécurité énergétique. En unissant les efforts des pays producteurs de pétrole et en mobilisant les capitaux nécessaires, cette institution de développement promet de transformer le paysage énergétique africain pour le rendre plus inclusif, durable et résilient face aux défis climatiques.